Huawei évince Windows et bascule sous HarmonyOS
- Espace Phone

- 9 mai
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Huawei dévoile son premier PC sous HarmonyOS, qui doit permettre à la marque de remplacer Windows après l’expiration de sa licence Microsoft. Ce changement marque l’intégration complète de l’OS maison dans tout l’écosystème Huawei, des smartphones aux ordinateurs.
Huawei éjecte Windows et impose HarmonyOS sur ses laptops
Huawei tourne donc définitivement la page de Windows. Suite à l’expiration de sa licence Microsoft en mars dernier, le constructeur chinois a dévoilé son premier ordinateur portable équipé de HarmonyOS 5 (aussi appelé HarmonyOS Next), sa solution maison en cours de développement depuis 2015. La présentation a eu lieu à Shenzhen lors d’un événement réservé à la presse. Lors de l’événement, il a été confirmé que le système d’exploitation, conçu initialement pour les objets connectés, devient dès aujourd’hui le socle unifié des terminaux Huawei. Un virage contraint par les sanctions américaines, mais aussi stratégique pour renforcer l’intégration de tous ses produits.
Un OS pensé pour tout l’écosystème Huawei
HarmonyOS ne débarque pas de nulle part. Déployé depuis 2019 sur les téléviseurs, puis sur les smartphones et tablettes, le système s’est installé dans l’écosystème Huawei avec une logique d’unification similaire à celle d’Apple. L’OS alimente aujourd’hui une large gamme d’appareils, y compris les montres connectées, les écrans, et bientôt les voitures de la marque, et ambitionne de remplacer Android et Windows dans leur rôle central. L’arrivée sur PC s’inscrit donc dans cette continuité, avec une interface hybride entre mobile et desktop, un dock façon macOS et une compatibilité avec plus de 2 000 applications issues du mobile.
Des logiciels chinois intégrés
Le laptop, qui n’a pas encore de nom, embarque une panoplie d’applications locales comme WPS Office (alternative gratuite à Microsoft Office), DingTalk (outil de collaboration d’entreprise signé Alibaba), RedNote, ou encore Feishu (concurrent de Teams). L’OS permet aussi l’installation de nombreuses apps mobiles HarmonyOS, ce qui renforce la transversalité entre appareils. Côté productivité, l’IA maison Celia est capable de résumer des réunions, créer des slides ou extraire des informations de documents.
Techniquement, HarmonyOS PC repose sur une base toute nouvelle, avec son propre noyau, un moteur graphique Ark, une architecture de sécurité StarShield, et un environnement de développement unifié (ArkTS, ArkUI, DevEco). Huawei promet une compatibilité avec plus de 1 000 périphériques, standards et non standards, et des performances visuelles stables grâce à un rendu graphique optimisé. Mais côté matériel, mystère : on ignore encore si les puces seront x86 (Intel/AMD) ou ARM, ce qui conditionnera la possibilité de dual-boot avec Windows.
Un OS souverain pour contourner les sanctions US
En imposant HarmonyOS sur ses laptops, Huawei franchit une étape de plus vers son indépendance technologique. En Chine, son système mobile dépasse déjà iOS avec 19 % de parts de marché. Ce nouveau PC pourrait séduire une clientèle locale déjà familiarisée avec l’interface mobile HarmonyOS. En revanche, hors de Chine, l’absence d’applications et la fermeture de l’écosystème risquent de freiner son adoption, bien sûr.



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